Le trouble bipolaire alimente bien des fantasmes, des interrogations, voire des suspicions, en matière de comportement comme en matière médicale. Je ne vous cache pas mes réserves quant au diagnostic de ce trouble.

En effet, à la faveur de mes 25 années d’expérience liées à l’exercice de la thérapie comportementale issue de l’approche systémique de Palo Alto, une approche brève orientée solutions au sein de mon cabinet, j’ai souvent été confronté à des personnes diagnostiquées comme souffrant de trouble bipolaire comme moi je m’appelle Vincent Van Gogh.

D’ailleurs, à propos de cet artiste peintre, plusieurs médecins sont convaincus que Vincent Van Gogh (1853 – 1890) souffrait de trouble bipolaire. Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), ce trouble occupe le 6ème rang parmi les maladies génératrices de handicap en termes de coût social et économique.

Alors, plutôt que de gloser autour du trouble bipolaire, et d’alimenter les fantasmes – ce que les espagnols appellent « La Chimerra« , je vous invite à lire l’article qui suit dans lequel je fais un parallèle entre troubles bipolaires et maniaco-dépression ou troubles maniaco-dépressifs.

Définition du trouble bipolaire

Encore appelé psychose maniaco dépressive, ce trouble est une maladie psychiatrique essentiellement caractérisée par des troubles de l’humeur. Il arrive à tout le monde d’alterner les moments de joie et de tristesse, d’excitation et d’abattement. Mais chez une personne qui souffre d’un tel problème émotionnel, ce changement d’humeur est totalement hors de contrôle.

Ce trouble entraîne d’importants problèmes dans les relations professionnelles, familiales, amicales et amoureuses. Cette maladie peut être également à la base de problèmes financiers voire de problèmes judiciaires dans certains cas. En effet, il peut arriver que la personne malade commette des actes répréhensibles sans en être pleinement consciente.

Les 2 phases du trouble bipolaire

Il y a généralement deux principales phases (ou aspects) chez les personnes qui souffrent de cette maladie psychique :

  1. Maniaque.
  2. Dépressive..

La phase maniaque du trouble bipolaire correspond à des temps où la victime est extrêmement active, à la limite de l’euphorie. Cela est visible dans son comportement. La personne concernée commet ce qu’il est convenu d’appeler « des folies ». C’est à dire qu’elle s’investit spontanément, et exagérément, dans des projets hors normes, ou fait des dépenses inconsidérées.

La phase dépressive du trouble bipolaire correspond à une chute brutale, soudaine et totale de l’humeur.

La victime ressent donc une profonde tristesse au point de cesser toute activité. En pareille situation, on constate un repli sur soi, une profonde solitude, et l’apparition d’idées suicidaires.

Les différents types de trouble bipolaire

  1. Caractérisé par une succession rapide d’épisodes euphoriques et dépressifs en une même journée.
  2. C’est le plus fréquent. Il s’exprime par une succession d’épisodes dépressifs puis l’apparition d’un épisode euphorique. La différence repose sur un épisode euphorique peu prononcé. La victime se sent relativement normale au point d’envisager d’arrêter son traitement. Cela n’est qu’un leurre. Peu de temps après, les épisodes dépressifs surviennent à nouveau, et se font de plus en plus intenses.
Trouble bipolaire : Symptômes de la maniaco-dépression

Les symptômes du trouble bipolaire

Ces symptômes diffèrent en fonction de la phase dans laquelle se retrouve la victime. Phase maniaque, ou phase dépressive.

La phase maniaque

Au cours d’une phase maniaque on relève les comportements suivants :

  • Idées de grandeur qui sont des signes d’une trop haute opinion de soi,
  • Réduction des besoins du sommeil due à la surexcitation,
  • Sentiment de bonheur intense ou irritabilité excessive,
  • Incapacité à se concentrer,
  • Agitation,
  • Hyper,activité sur le plan social, professionnel ou scolaire
  • Fort besoin de communiquer lié à l’impression de déborder d’idées géniales,
  • Hallucinations fréquentes,
  • Croyances irréalistes mais défendues de manière appuyée.

La phase dépressive

Au cours d’une phase dépressive, on note les éléments suivants:

  • Insomnie ou hypersomnie,
  • Perte d’énergie,
  • Fatigue persistante,
  • Tristesse envahissante et persistante sur plusieurs jours,
  • Troubles de l’alimentation,
  • Indécision,
  • Incapacité totale à se concentrer sur quoi que ce soit,
  • Culpabilité injustifiée,
  • Perte d’intérêt pour les activités qui habituellement constituent des sources de plaisir,
  • Retrait social,
  • Comportements violents,
  • Montée d’idées suicidaires,
  • Pensées morbides.

Les causes du trouble bipolaire

Les causes liées à ce trouble ne sont pas clairement définies. Un certain nombre de facteurs favorisent l’apparition du trouble.

Ci-après une liste non exhaustive :

  • Causes biologiques : Une perturbation dans le fonctionnement des cellules du cerveau, surtout dans la communication entre elles.
  • Causes génétiques : Présence de certains gènes dans l’ADN de quelques familles a été identifiée comme un facteur favorisant le trouble bi polaire.
  • Consommation d’alcool, de tabac ou de drogues dites dures (cocaïne, héroïne, cannabis, autre) de façon excessive ou dépendante.
  • Manque de sommeil sur une période prolongée.
  • Apparition de maladies graves comme l’hyperthyroïdie.
  • Exposition à un stress au travail dû à des événements marquants comme un divorce, une séparation, le décès d’un proche, la perte d’un emploi.
  • Prise de médicaments pour le traitement de maladies graves comme les corticoïdes, la maladie de Parkinson.
  • Prise d’antidépresseurs ou d’anti inflammatoires.

diminution programmée des symptômes

Comment traiter le trouble bipolaire ?

Le traitement le plus utilisé dans le cadre du trouble bipolaire est pharmacologique. Le médecin prescrit à son patient des  thymorégulateurs, encore appelés « régulateurs de l’humeur ». Ils diminuent la durée, l’intensité et la fréquence des épisodes de trouble bipolaire.

Les molécules les plus utilisées sont le lithium (sels de lithium), le Valpromide, le Divalproate (plus connu sous le nom de Depakote), l’olanzapine, et le Risperidone ou Risperdal. Ces médicaments permettent également d’améliorer la qualité de vie entre deux crises.

Le principal inconvénient de ce type de traitement est que son efficacité ne peut être évaluée qu’après 6 mois minimum. Dans la plupart des cas, ce traitement doit être maintenu à vie.

Sans remettre en cause l’intérêt de ces médicaments, je vous conseille vivement d’associer ce traitement pharmacologique à une thérapie comportementale de type Palo Alto. En effet, cette approche thérapeutique permet de prévenir aussi bien l’aspect dépressif que l’aspect maniaque du trouble bipolaire. Dans sa démarche, le thérapeute comportemental se focalise sur les difficultés du patient.

L’objectif du comportementaliste est que le patient parvienne lui-même à lutter contre les pensées négatives qui envahissent son esprit. Ceci afin de retrouver une pleine confiance en lui-même.

À l’aide d’exercices spécifiques issus de l’approche systémique de Palo Alto, le thérapeute comportemental aide son patient à mieux communiquer, tant avec lui même qu’avec ses proches, à appréhender de façon plus claire ses émotions. Partant, à les exploiter au mieux de ses intérêts.

En 6 à 8 semaines de thérapie comportementale, une personne victime d’un trouble bipolaire est en mesure de gérer les crises dépressives et/ou maniaques, et ne se laisse plus submerger par elles.

Trouble bipolaire versus trouble maniaco-dépressif

Êtes-vous maniaco-dépressif, ou au contraire quelqu’un de tout à fait normal ? Si tant est qu’être normal soit… normal ? Mais avant d’aller plus loin, je vous propose de poser le cadre :

  • Qu’est-ce que la maniaco-dépression ?
  • Quels sont les symptômes qui caractérisent un trouble maniaco-dépressif ?
  • Quels médicaments ou traitements s’avèrent efficaces lorsqu’on est maniaco-dépressif ?

Symptôme maniaco-dépressif : un trouble ondulatoire

Le maniaco dépressif est une personne qui souffre de la maladie appelée maniaco-dépression, ou encore trouble de la bipolarité.

La maniaco-dépression est un problème particulièrement pénible à vivre. Il fait partie des maladies souvent nommées troubles ondulatoires. En effet, c’est une maladie qui agit sur l’humeur et qui entraîne des troubles émotionnels, plus classiquement appelés troubles du comportement.

Si vous êtes maniaco dépressif, vous vivez des périodes d’alternance entre des phases de dépression et des phases d’euphorie, ou phases dites maniaques.

Maniaco-dépressif : la phase maniaque ou euphorique

Une phase maniaque liée à un trouble maniaco-dépressif, ou phase d’euphorie, se caractérise par une sensation de puissance, de grandeur, voire, de contrôle excessif. Le maniaco-dépressif a une activité débordante, et la sensation d’une énergie démesurée laquelle lui fait surestimer ses capacités.

Cette phase s’exprime par :

  • Une grande agitation,
  • Un sommeil réduit à quelques heures, mais sans fatigue,
  • Une augmentation de l’appétit sexuel,
  • Un jugement erroné de la réalité,
  • Ou encore des hallucinations.

Par exemple, si vous êtes atteint d’un trouble de la bipolarité, vous êtes amené, pendant cette phase manique, à vider votre compte en banque et à tout dépenser, sans discernement.

La phase dépressive du trouble maniaco-dépressif

L’épisode dépressif est marqué par les mêmes symptômes que ceux des autres formes de dépression. Si vous désirez en savoir plus sur cette maladie, lisez l’article : « Une dépression, c’est quoi ? ».

A ce propos, je vous rappelle que la dépression se caractérise par une tristesse excessive et permanente, mais aussi une forte irritabilité et, enfin, une perte d’intérêt au niveau général.

Si vous êtes maniaco-dépressif, pendant la phase dépressive, vous manquez d’énergie et d’appétit. Vous êtes désœuvré, comme anesthésié. Vous souffrez également des troubles du sommeil, de la mémoire, et de la concentration. Si vous êtes maniaco-dépressif, pendant la phase dépressive, vous êtes confronté à des envies de suicide avec ou sans passage à l’acte.

Trouble bipolaire : la phase maniaque de la maniaco dépression

Une phase dépressive ne succède pas directement à une phase maniaque ou vice-versa. En effet, les maniaco-dépressifs vivent plusieurs phases dépressives ou maniaques. Elles sont entrecoupées de périodes où l’humeur est plus ou moins stable.

D’une personne à l’autre, l’une des 2 phases (maniaque ou dépressive) est plus fréquente et plus marquée que l’autre. Mais au final, quelle que soit la phase qui prédomine, la seconde s’exprime, inéluctablement. C’est une question de temps, voire une question de contexte. Ce qui varie, ce sont les causes du trouble maniaco-dépressif.

Les causes de la maniaco-dépression

De nombreux spécialistes s’accordent sur le fait que cette maladie repose sur une susceptibilité ou une vulnérabilité génétique.

Plus clairement, elle a des origines génétiques. Mais il faut aussi prendre en compte de longues périodes de stress ou une succession d’évènements pénibles accompagnée de fortes émotions.

Ceci est une explication purement scientifique, et médicale, du trouble maniaco-dépressif. Dès lors, je ne peux m’empêcher de penser que c’est aussi une question de contexte, partant, de personne et d’environnement.

Sur la foi de mon expérience au sein de mon cabinet, le trouble maniaco-dépressif est souvent diagnostiqué comme le « truc » ultime. L’étiquette qui explique et résout tout.

Depuis plus de 20 ans que j’exerce l’approche comportementale, je rencontre beaucoup de personnes diagnostiquées maniaco dépressives. Elles ne le sont pas plus que je ne suis archevêque de Canterbury.

Les personnes qui souffrent d’une vulnérabilité génétique, vivent un surmenage ou des situations stressantes, sont plus exposées que les autres à la bipolarité.

Certaines situations favorisent les troubles maniaco dépressifs. Par exemple, une longue période de cassure avec un rythme quotidien préétabli, ou encore une période d’activité intense avec une carence du sommeil.

Les différents traitements du trouble maniaco-dépressif

Si vous êtes maniaco-dépressif, il existe des traitements efficaces pour lutter contre ce trouble de l’humeur, mais il faut éviter de vous traiter seul. Je pense à l’auto-médication. Je vous recommande d’être suivi par un médecin psychiatre, à tout le moins, au début.

Il faut dissocier le traitement en période de crise, d’un traitement à long terme. Le traitement en période de crise traite les symptômes et, à long terme, il régularise l’humeur.

Le traitement de la bipolarité nécessite un traitement médical. Ce traitement est accompagné d’une prise en charge thérapeutique. Je fais allusion à un coach ou à un psy comportemental.

Rappelons-nous qu’une prise de médicaments sans travail thérapeutique n’a aucun sens.

Le traitement médical du trouble maniaco-dépressif

Des médicaments sont prescrits aux personnes qui souffrent de troubles maniaco-dépressif. Ils ont pour fonction de traiter symptômes de la maladie. Un somnifère est prescrit au malade pour qu’il retrouve un sommeil réparateur. Les antidépresseurs jouent un rôle de soutien de l’humeur, afin de contenir, voire éviter, la tristesse.

Le traitement le plus efficace dans le domaine de la bipolarité est un complément alimentaire, le sel de lithium. Celui-ci est prescrit au maniaco dépressif de façon continue, et, la plupart du temps, pendant toute sa vie. Cela permet de stabiliser et de régulariser l’humeur, afin de vivre une vie normale au sens équilibré du terme.

Le lithium est utilisé en psychiatrie depuis 1945. Sa manipulation, et son dosage, sont très délicats. Leur utilisation est le domaine de spécialistes.

De tous les traitements médicamenteux, le lithium est le plus ancien, le plus spécifique, et le plus efficace, en tous cas pour lutter contre les troubles de la bipolarité. Il agit en réduisant la durée, la fréquence et l’intensité des différents épisodes maniaques ou dépressifs, et participe à améliorer la qualité de vie du patient.

Le lithium est plus efficace sur les phases maniaques que sur les phases dépressives. En effet, la phase maniaque procure une sensation de puissance telle, que beaucoup de patients maniaco dépressifs ont du mal à y renoncer.

Le plus difficile pour les patients traités contre la maniaco dépression est de suivre un traitement à vie. Pire, certains patients, en phase maniaque, ou d’excitation, ne reconnaissent pas qu’ils sont malades. Dans ces cas, ils n’acceptent pas d’être traités et thérapeutiquement suivis en conséquence, ce qui rend la situation encore plus complexe.

Le traitement thérapeutique de la maniaco-dépression

En matière de maniaco-dépression, la prise en charge thérapeutique est essentielle, autant pour la personne atteinte de trouble maniaco dépressif, que pour sa famille, et aussi le reste de son entourage.

Ce suivi thérapeutique peut-être être bref grâce à l’approche comportementale systémique de Palo Alto, une approche stratégique et brève. Ce même suivi thérapeutique ne débute qu’après une stabilité obtenue grâce à la prise en charge médicamenteuse.

Pour son entourage, la thérapie passe le plus souvent par la participation à des groupes de parole auxquels sont associés les parents, mais aussi la famille au sens large ou des patients qui souffrent de la même pathologie.

Cette thérapie, le plus souvent dite systémique ou relevant de la systémie familiale – permet à la famille comme à l’entourage proche du malade, de mieux comprendre la maladie et le malade, partant, d’ajuster leurs comportements face au malade, surtout lors des périodes de crise.

Pour conclure, il est important que la personne victime de trouble maniaco-dépressif adopte une hygiène de vie saine. C’est-à-dire :

  • Éviter le stress, autant que faire se peut,
  • Dormir suffisamment,
  • et avoir une alimentation équilibrée.

Cela est d’autant plus important qu’il n’est pas rare que, dans la phase dépressive, la personne malade soit victime d’angoisses, ou de crises d’angoisses.

Si vous souffrez d’un trouble maniaco dépressif, sachez que la médiation, la relaxation, l’auto hypnose, mais aussi le sport, vous aident au quotidien et abaisse votre niveau de stress.

Dans ce blog, j’évoque souvent la question liée à la gestion du stress et, plus spécifiquement, l’attention qu’il convient de porter à la « spirale de la pression ».

Trouble maniaco-dépressif ou bipolaire : le risque du déni

J’ai bien conscience qu’il est difficile d’accepter la réalité liée au trouble maniaco-dépressif ou bipolaire mais, si vous pensez être victime de cette pathologie, n’hésitez pas à consulter.

N’ayez aucune honte et encore moins de culpabilité. Ce n’est pas de votre faute et, comme tout le monde, vous avez le droit de vivre en paix.

Dans le cas contraire, vous risquez d’être comme le ou la malade alcoolique qui, confronté(e) aux conséquences psycho sociales de son problème d’alcool, persiste à dire qu’il n’y a pas de problèmes, voire, que le problème, c’est les autres.

Le déni est votre pire ennemi, alors prenez bien soin de vous.

Si vous souhaitez me poser des questions, partager votre expérience en matière de trouble bipolaire ou le trouble maniaco-dépressif, n’hésitez pas à le faire à l’aide du formulaire en-dessous de cet article.


La + efficace des solutions commence ici.


    6 replies to "Trouble bipolaire : comment équilibrer phase maniaque et phase dépressive ?"

    • Frédéric Arminot

      Bonjour Éric,

      Honnêtement, je ne connais aucune clinique en France qui traite la bipolarité de façon naturelle.

      A ce propos, je vous conseille vivement de ne pas interrompre votre traitement et de prendre contact avec l’hôpital du Kremlin Bicêtre qui a un service spécialisé dans les traitements des troubles bipolaires.

      En ce qui concerne la gestion de vos émotions, pourriez-vous me préciser la région ou ville dans laquelle vous habitez de sorte à ce que je communique les coordonnées d’une consœur ou d’un confrère compétent(e) à vous aider ?

    • Eric

      Bonjour,
      J’ai été diagnostiqué bipolaire en 1988 après une hospitalisation forcée de 4 mois et une mise sous lithium forcée par goutte a goutte attaché a mon lit d’hôpital. Pour sortir d’hospitalisation forcée j’ai vite compris qu’il faillait accepter le paquet : de malade mental pour votre entourage et moi même ainsi qu’un traitement a vie au lithium (même si en tant que délégué médical en hormonothérapie on ne m’a jamais explique l’action du traitement et pour cause il a été découvert de façon empirique dans les année 40 et depuis généralisé comme la pénicilline a l’époque !). Donc résigné sans aucune aide psychothérapique juste un dosage de lithielmie tous les 6 mois et renouvellent de pilule par le psychiatre du CHS où j’avais été déclaré bipolaire ! Donc de 1988 jusqu’à août 2021 j’ai docilement suivit mon traitement avec bien entendu des effets secondaire, prise de poids, début d’hypertension, problème de filtration rénale avec concentration chronique d’urée … en 2021 me retrouvant seul mal dans ma peau et en crise existentielle je décide en faisant un jeûne de
      D’arrêter sans suivit médical mon traitement ! Effet immédiat après sevrage difficile états mixte mais heureux du retour de mes émotions bien entendu difficile à gérer puis grosse dépression toujours existentielle pendant 3 mois. Janvier 2022 je m’accroche a un projet ambitieux et trouve une compagne à après 7 ans seul suite au décès de ma femme. L’amour étant un moteur émotionnel le plus important je repart tranquillement vers une stabilité émotionnelle puis vers l’euphorie, une hyperactivite qui entraine un manque de sommeil puis bien entendu une phase hypomaniaque puis maniaque repenses excessif et trop sur de moi et comme d’habitude fatigue nerveuse qui me fait douté de moi et m’entraîne vers une nouvelle dépression sévère avec le départ définitif de ma compagne qui naturellement prend peur de mes réactions émotionnelles excessives ! Je retourne voir un autre psychiatre du CHS (vu que ma psychiatre pendant le Covid a pris sa retraite en laissant pour consigne a son secrétariat si j’appelais de voir maintenant avec mon médecin généraliste qui ne me connaissait pas car j’allais le voir seulement pour renouveller mon ALD ! ) donc je vois au CHS un nouveau psychiatre qui n’a aucun dossier en main et dit savoir quoi faire / me donner un autre thymo-regulateur le lamotrigine sans lithium puisque je n’en veux plus ! Hors en me renseignant sur internet je me rend compte qu’il me ment : le traitement de la bipolarirte c’est une biothérapie (lamotrigine pour (la dépression et lithium pour le phase manique) quand je lui en fait part au RDV suivant il me dit qu’il sait ce qu’il fait et me sort de son bureau en disant c’est a prendre ou débrouillez vous sans moi ! Alors actuellement je fais sans traitement, sans psychiatre sans psychothérapie. Pourtant je ressent le besoin d’aide pour développer mon intelligence émotionnelle (ma gestion équilibrée des émotions afin d’avoir des sentiments plus équilibrés et durables ! En fait pour simplement guérir mes troubles bipolaires et cette dissociassions entre émotions et sentiment ou peut être comme vous l’indiquer une dépersonnalisation ou déréalisation ?
      Pensez vous que je puisse trouver en france une clinique psychiatrique privée qui puisse m’accueillir sans médicaments pour essayer de me stabiliser seulement de façon naturelle par la psychothérapie ?
      Dans l’attente de votre réponse bien a vous
      Eric

    • Frédéric Arminot

      Bonjour Angélique,

      Pour être honnête, à la lecture de votre mail, je ne suis ps convaincu que vous ayez été, ou soyez encore, bipolaire.

      Que vous ayez été victime d’une bouffée délirante, soit, mais pas nécessairement en lien avec un trouble bipolaire.

      A preuve, vous avez rapidement cessé de prendre les médicaments prescrits et rien ne s’est passé.

      Pour répondre à votre question, oui, une dépression mal diagnostiquée et mal soignée peut se réactiver 13 ans après. Ou, à tout le moins, le contexte ayant évolué entre la 1ère et la 13è année, il peut y avoir résurgence de symptômes.

      Dès lors, il faut absolument les prendre en charge et ce d’autant plus que certains symptômes que vous décrivez laisse paraitre une dépression réactionnelle.

      Si cela vous intéresse de trouver une solution à ce que vous vivez comme un problème, je vous suggère de vous inscrire au programme (lien ci-après):

      Accès Protocole

      N’hésitez pas à me solliciter si vous avez des questions.

    • Angélique

      Bonjour ,
      J’ai fait une phase de bouffée délirante (qui pour moi était un burn out) il ya 13 ans avec hospitalisation on m’a diagnostiqué bipolaire j’ai arrêter le traitement 1 mois après et depuis je n’ai eu aucune crises et la suite à une demission(décision réfléchi ) ,herpès a répétition grippe COVID gastro et pertes de poids suite à mes infections j’ai fait une dépression ma question est la suivante peut il se passer 13 ans entre des crises ?
      Cordialement

    • Frédéric Arminot

      Bonjour Diane,

      Merci pour votre message.

      Nous sommes différents.

      Ne culpabilisez pas sur le fait de pleurer ou non.

      Parfois nous encaissons mieux les mauvaises nouvelles que ce que nous pensions.

      Je suis désolé du diagnostic qui vous a été révélé.

      Pour répondre à votre question, une thérapie comportementale peut vous aider à identifier et exprimer vos émotions.

      Je pense bien à vous, Frédéric

    • Diane

      Bonjour, je viens d apprendre que je suis bipolaire.Je suis dans ma période dépressive. Je ne pleure pas. Je suis fatiguée. Pourriez vous m expliquer pourquoi mes émotions ne sortent pas et comment faire pour que ça sorte.

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